Articles & Conseils

Actualité et Conseils de nos secteurs d'activité

Cybersécurité : les États-Unis interdisent l’antivirus russe Kaspersky

Le gouvernement américain reproche à l’éditeur de logiciels de sécurité russe Kaspersky d’entretenir des liens étroits avec le Kremlin. Une décision éminemment politique,

qui n’est pas la première sanction de la part de Washington contre la société russe.
Le département américain du Commerce a annoncé le 20 juin “interdire” la vente du logiciel antivirus Kaspersky aux États-Unis et a demandé aux Américains utilisant le logiciel de passer à un autre fournisseur, reprochant à la firme russe sa proximité avec Moscou. “La Russie a montré qu’elle avait la capacité, et même l’intention, d’exploiter des sociétés russes comme Kaspersky pour collecter et utiliser comme armes les données personnelles des Américains”, a expliqué Gina Raimondo, secrétaire américaine au Commerce. Une décision “vitale pour [la] sécurité intérieure” des États-Unis, selon Alejandro Mayorkas, secrétaire américain à la Sécurité intérieure.

Plus de mises à jour logicielles à partir du 29 septembre
Dès le 20 juillet, Kaspersky ne pourra plus vendre ses logiciels aux sociétés et consommateurs américains. La société russe pourra toutefois proposer des mises à jour logicielles et de sécurité jusqu’au 29 septembre. L’interdiction concerne aussi les “sociétés affiliées, filiales et sociétés mères de Kaspersky Lab”, précise le département américain du Commerce. Washington a également annoncé, ce 21 juin, des sanctions économiques à l’encontre de 12 responsables de Kaspersky.

Les entreprises et particuliers qui continueraient à utiliser l’antivirus Kaspersky ne s’exposent cependant pas à des sanctions de la part des autorités américaines. Gina Raimondo encourage simplement les Américains à “cesser immédiatement” l’utilisation du logiciel, et de “passer à une alternative afin de [se] protéger, ainsi que [leurs] données et [leur] famille”.

De son côté, Kaspersky Lab a fustigé une décision “prise sur la base du climat géopolitique actuel et de craintes théoriques” bénéficiant à la cybercriminalité. La société nie entretenir toute proximité avec les autorités russes, et affirme avoir “démontré à de nombreuses reprises [son] indépendance”. Kaspersky fournit des antivirus et autres produits de cybersécurité à plus de 400 millions de personnes et à 240 000 entreprises différentes dans le monde. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, assure qu’il s’agit de “la technique préférée de concurrence déloyale de la part des États-Unis, qu’ils utilisent à chaque fois”.

Une première interdiction aux agences fédérales en 2017
L’annonce de cette interdiction – préparée depuis l’année dernière – n’est qu’une nouvelle manifestation de la méfiance des autorités américaines vis-à-vis de l’entreprise russe de cybersécurité. En 2017, déjà, l’administration Trump avait interdit aux agences fédérales américaines d’utiliser l’antivirus Kaspersky, suspectant la firme d’aider les agences de renseignement russes. La Commission fédérale des communications des États-Unis avait ajouté en mai 2022 les produits et services fournis, directement ou indirectement par Kaspersky, sur la liste des “équipements et services de communication constituant une menace pour la sécurité intérieure”.

En dehors des États-Unis, les outils de Kaspersky sont interdits sur les téléphones professionnels des fonctionnaires d’État canadiens depuis la fin d’année dernière. L’Allemagne avait également recommandé en 2022 d’éviter les services de la société, et l’Italie avait ouvert une enquête.

Endpoint cloud backup for files and images
ILS NOUS FONT CONFIANCE
©1982 - 2024 Glomulser - Globe Multi Services - Tous Droits Réservés - Propulsé par Glomulser